Dimanche sous vos applaudissements

Le dimanche est pour moi un jour sacré: je ne fais absolument rien, je ne réponds pas au téléphone, je ne travaille pas...bref, je me repose. Etant donné qu'hier, j'ai travaillé jusqu'à 20h pour boucler la newsletter, j'avais bien mérité un peu de repos.

Le dimanche est pour moi un jour sacré...mais pas pour les autres. Vers 7h, je suis réveillé par de multiples coups de sonnette agrementés de quelques « Bom Bom » métallique (formidable, mon idée d'installer un portail métallique). Je me traine dehors, à moitié endormi, à moitié ivre, à moitié..euh passons.

Une complainte s'élève derrière le portail: « s'il vous plait, monsieur, est ce que l'on peut avoir notre ballon? »

En mode « automatique », je cherche le dit ballon, que je finis par trouver dans l'hibiscus.

Je balance l'objet du délit par dessus le mur (en me disant qu'ils ont fait fort: la maison est entourée de murs de 3m de haut...comment le ballon a pû attérir là ).

Je suis sorti de mes réflexions sur les différentes trajectoires possibles et imaginables par un coup de sifflet strident: « ils » (eux! Les autres! Ceux dont m'a parlé la voix dans ma tête!) jouent au foot dans MA rue, devant MA maison.

Je monte sur le toit pour vérifier: ARG! Ils ont poussé le vice jusqu'à balayer la rue avant de tracer (grossièrement) à la poudre de craie, les limites du terrain (le milieu du terrain tombe pile devant MON portail)! Infamie! Monstruosité!

Je suis foncièrement inquiet pour les jeunes de mon quartier: ils font du sport le dimanche matin très tôt (et on l'air d'aimer ça).Pourquoi ne s'adonent ils pas aux activités normales pour des gens de leur age? Faire la grasse matinée après une soirée difficile? Comater devant la télé? Préparer des cocktails molotov pour la prochaine révolution? Voire, pour les plus pervers, aller à la Messe?

J'allais me recoucher mais Nadège, la cuisière/femme de ménage, avait profité du fait que je sois sur le toit pour rentrer discretement dans la maison, refaire mon lit incidueusement et laver sournoisement dans ma chambre. Ah! La méchante! La sélérate! Priver de sommeil son ennemi, un grand classique; une technique de combat psychologique qu'elle a du sans doute apprendre dans les camps d'entrainement syriens.

Tous contre moi, je vous le dis.